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Stumptown
29 mai 2008

Sasquatch!

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    Sasquatch Festival c'est presque une parodie du Northwest américain.

    Mais en génial.

Un festival de musique de quatre jours dans l'état de Washington, plusieurs scènes, une programmation hétéroclite et sympa et une location incroyable: The Gorge.

La scène principale se trouve dos à un paysage magnifique de gigantesque gorges naturelles, de collines rondes et arides, tellement vaste qu'on voit l'ombre de centaines de nuages courir sur les grandes pentes herbeuses de l'autre côté des gorges.

Par contre pour le prix ils se touchent un peu.

Jodi et moi avons donc décidés de n'y aller que pour un jour, le dernier, le meilleur. La programmation? The Hives, Rodrigo y Gabriela, Flights of the Conchords, The Mars Volta et The Flaming Lips...entre autres.

Après une matinée de route au bord de la Willamette River, à travers les étendues désertiques du Nord Est de l'Oregon et celles plus vertes et montagneuses du sud de Washington, on arrive sur le camping.

Le Northwest est une réserve naturelle pour les derniers hippies vivants. Tentes, barbecues, mini-van Volkswagen, odeur ambiante de marijuana, bières, barbes, sandales, cheveux longs... Notre voisin (un gros barbu tatoué et sa copine) nous propose de fumer dans sa tente, plusieurs personnes en font de même, la moitié des gens sont sous quelque chose. Mais tout ca dans une ambiance bonne enfant. Je crois que je vous l'avais dit, le rapport aux drogues est sensiblement différent ici, peu sont drogués, beaucoup considèrent simplement ça comme un moyen de s'amuser de temps en temps, pas si différent que ça de l'alcool après tout.

On monte notre tente et on s'assoie au soleil en déjeunant et en buvant des bières. Bon j'avoue on a fait un peu durer ça...on a raté The Hives. Mais on se souviens que les Flights of the Conchords jouent dans une demi heure et que si on les rate, autant se jeter dans les Gorges tout de suite. Donc on se bouge.

La scène principale est un amphithéâtre naturel, une gigantesque pente d'herbe en demi cercle aménagée pour offrir une sonorité et une vue magnifique sur les groupes et le paysage derrière eux.

Premier Concert: Rodrigo Y Gabriela: Guitare acoustique, rythme gitans et hispaniques rapides. Très entraînant, ils grattent leurs guitares à une vitesse incroyable qui ne te permet pas de te retenir de danser. Donc tu danse. Mais que pour deux chansons parce qu'on est arrivé en retard.
Deuxième Concert: Flight of the Conchords: Géniaux. évidemment. Ils jouent 7 ou 8 chansons hilarantes, dont une pour la première fois. Tout le monde est hilare, eux sont hilarants. C'est un peu pour eux qu'on avait décidé de venir, donc la tension devait être à son comble pour eux. Je veux dire, sachant ce que ça représentait pour nous deux, il était normal qu'ils soient morts de peur.

Bon ils étaient ni morts de peur, ni mauvais, donc au final tout le monde était content!

Troisième Concert: The Mars Volta. Pour vous donner une idée, Mars Volta, ca aurait fait un carton si ils avaient sorti leur premier album juste après le premier Led Zep...Mais là c'est un peu trop.

"C'est du Hair Metal", me dit-on quand je commence à m'interroger sur leur style musicaux. Il faut dire que le niveau sonore est tellement fort et mauvais qu'on a vraiment du mal a entendre les instruments.

Je suis mauvaise langue, le niveau sonore n'est pas la seule cause, en fait, le nombre d'instrument apporte sa contribution à la cacophonie ambiante. Sur CD ca rend surement bien, ca rend peut être même bien en concert aussi, si il n'étaient pas aussi drogués et si le chanteur n'était pas aussi insupportable. Coké jusqu'à la moelle il surjoue, saute dans tout les sens, jette son micro en l'air au milieu des paroles. Et alors que ca pourrait paraître génial vu comme ca, c'est juste pathétique de préparation et de fausseté. Et tout en se foutant de son public, il chante les trois quarts de ses chansons uniquement pour son groupe, dos tourné.

Bon débarras

Dernier Concert: The flaming lips.


WOW.


Le concert e plus fou que j'ai jamais vu. Un rêve d'enfant sous caféine. Un rêve d'artiste sous cocaine. Malgré une voix relativement fausse et un aspect qui démontre la présence de différents alcools en loge, le groupe fait une prestation digne de ce nom.

Les flaming lips c'est plus un concept qu'un groupe, c'est une grosse fête féérique sur scène, sur une musique de grands groupe de rock comme Led Zep (les revoilà) ou bien sur des créations originales (toujours massacrées au chant, mais on lui pardonne).

Pour vous donner une rapide peinture de la chose, le concert commence par l'arrivée d'une quarantaine de personnes en costumes de teletubbies sur la scène. Ils se mettent à danser frénétiquement et ne s'arrêteront qu'à la fin de la dernière chanson. Puis le groupe arrive sans Wayne Coyne, le chanteur, et commencent à jouer.

Enfin, lentement, une gigantesque bulle de plastique transparent apparait de derrière les projecteurs, s'élevant sur une platforme au milieu de la scène. Wayne Coyne fait son entrée.

Dans la bulle. Il avance sur la scène et se jette dans le public, roule, marche saute, toujours enfermé dans son cocon de plastique. Si vous aviez posé la question, pas une personne du public ne rêvait pas d'être à sa place à ce moment précis.

Pour une autre chanson, une fois sorti de sa bulle, il projette des énormes confettis et serpentins sur la foule avec une sorte d'énorme fusil en plastique, alors que son guitariste en costume de squelette fluorescent se déchaîne. des ballons en caoutchouc orange fluo de deux mètres de diamètre sont jetés sur le public alors qu'il est toujours arrosé de confettis et de serpentins rendus étrangement féériques par le jeu de lumière incroyable envoyé par les projecteurs se réverbérant dans les centaines de miroirs convexe accrochés une trentaine de mètre au dessus du groupe.


Et ça continue comme ça tout le concert.

Incroyable.


Crevés, morts de faim, le ventre rempli de bière, on se dirige vers la sortie. Notre chemin (agrémenté de pas mal de détour, et Oui, les choses sont plus difficile à retrouver dans le noir, chemin compris) nous amène devant une autre scène où un autre concert (donc) à lieu. Ghostland Observatory.

Injuste pour les fans des flaming lips qui auraient probablement adoré ce groupe. Le duo électro/funk/punk/dance/80's fait bouger nos jambes contre notre gré dès qu'on se trouve à moins de deux cent mètres de la scène. C'est un peu Justice meets James Brown meets Stéréo Total meets Daft Punk. Malheureusement on ne reste que pour deux chansons. Mais suffisament pour se souvenir de lancer le téléchargement une fois de retour à la maison.

Y'a pas à dire mais les américains ils savent faire les festivals.`

Bon par contre huit dollar le hamburger. Et quand je dis hamburger c'est deux tranches de pain et un steak haché.

Ouais les américains ils savent aussi t'entuber.


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