'I'm George W Bush and I approve this message, in fact, I think it is awesome"
Faire de la sciences politiques aux Etats Unis c'est un peu comme aller à Las Vegas en voulant ne pas dépenser d'argent. Tu te dis, bon y'a moyen que ca soit sympa et qu'il y ait plein de trucs à faire! Mais très vite tu te rends compte que tout tourne autour de la même chose, à Las Vegas c'est l'argent, en politique c'est les Etats Unis. Même quand tu étudies la Politique mondiale, on en revient toujours à parler de comment les Etats Unis doivent se débrouiller pour garder leur super pouvoirs tout en essayant de disséminer leurs valeurs à travers le monde. Au début c'est extrêmement irritant. Tu te dis: "bon c'est très gentil mais vous êtes pas seuls au monde, et puis question démocratie et liberté vous avez beau marteler que c'est VOS valeurs (apparement, avant notre cher aby lincoln le monde n'était que chaos!) quand on voit ce que vous en faites en Irak on se dit que vous avez quand même un sacré paquet de merde dans les yeux".
Mais en fait au fur et à mesure des cours et des interactions avec les americains on se rend compte de quelque chose d'étrange. Si ils mettent tant de coeur à étudier leur puissance, leur pouvoir, leur rayonnement sur le monde, la manière dont ils ont gérés les conflits, ça ne semble pas tant être une manière de se frotter le dos en prenant un air patriotique, mais ca ressemblerait plutôt à une façon d'essayer de se réconforter, une sorte de thérapie de groupe qui aurait pour but de se rassurer sur leur pays.
On dit que les américains sont patriotiques, et c'est vrai. Seulement pour la plupart ils ne semblent pas patriotiques par fierté mais plutôt par peur. Comme si ils avaient besoin de se convaincre entre eux que leur pays était toujours ce qu'ils pensent, qu'il reste un grand pays, une grande puissance, qui véhicule des grandes valeurs. Et si tant d'américains font de plus en plus références à ces valeurs ce serait non pas une sorte d'extrêmisme mais plutôt une manière de se raccrocher tant bien que mal à ce qui leur reste de pas trop écorné dans les mains.
Après 8 ans d'un gouvernement qui n'a cessé de lier pétrole et diplomatie, gros sous et démocratie, de mélanger liberté et oppression ( J'aimerais bien que Bush se fasse expliquer par un commerçant Irakien que la guerre civile et les attentats suicide, en Irak, ils considèrent pas ca comme de la démocratie ou de la liberté les Irakiens) il en ressort un sentiment fort, en tout cas dans les gens que je cotoie, c'est qu'ils ont un peu honte d'êtres américains. Alors beaucoup, comme notre président et le leur, font des petits amalgames pas méchants en ne différenciant pas l'Amérique des années 50 et celle d'aujourd'hui, en continuant à véhiculer les mêmes valeurs que sous l'ère Nixon, inatentif au fait que depuis le monde à changé, que désormais on ne peut plus mettre sur écoute téléphonique des milliers d'américains comme ca se fesait pendant la guerre froide, parce qu'on y perd sa crédibilité, et pire on fait perdre sa crédibilité à son gouvernement. Je ne vais pas faire un étalage de toutes les actions exercées par le gouvernement qui montre à quel point il peut ne plus être en rapport avec son temps parfois. C'est à se demander si c'est bien le fils qui dirige...tu me diras, ses seconds sont les bras droits du père, mais c'est sûrement un hasard.
Enfin voilà, je passe ma semaine à emmagasiner des commentaires, des explications, à lire des bouquins là dessus, du coup j'avais envie de le faire sortir, même si c'est pas le post le plus intéressant que je puisse faire, même si ca ne parle pas de femmes à poil, de drogue, de prostitution ou de Carambars ca me semble quand même digne d'un peu d'intérêt.
Je parle du fait que les américains ont l'air de commencer à se détester autant qu'on les déteste... et je dis que si Giuliani passe aux prochaines élections ca risque pas de s'arranger sur ce sujet...
C'était l'billet humeur à marcel.
Vidéo du jour (heu, dites voir,y'en a un peu plus j'vous l'laisse?):